Comme de nombreux secteurs d’activité, l’industrie automobile française a été durement touchée par les conséquences de la crise sanitaire liée à la Covid-19 cette année. Si le marché des flottes de véhicules d’entreprises s’est mieux porté que le marché automobile national, il a tout de même connu un ralentissement certain. Il s’apprête, toutefois, à connaître un véritable regain d’activité grâce à la mise en place de l’aide aux entreprises à se tourner vers les véhicules respectueux de l’environnement mise en place par l’Etat suite à la crise de la Covid-19.
Relancer le secteur automobile en mettant l’accent sur la transition énergétique
Afin de soutenir la filière automobile, l’un des fleurons historiques de l’économie française en difficulté suite à la crise de la Covid-19, l’État a mis en place un plan de soutien axé sur la transition écologique. Comportant une enveloppe de 8 milliards d’euros répartie en différents investissements, prêts et aides, ce plan de relance a pour objectif de guider à nouveau l’industrie automobile française vers le chemin de la compétitivité. Prenant en compte les enjeux écologiques auxquels notre société est confrontée, cette stratégie vise à favoriser les véhicules électriques et autonomes.
En effet, avec un taux de 30%, le secteur des transports est le premier secteur émetteur de gaz à effet de serre en France. S’engager dès maintenant vers une industrie décarbonée semble être primordial pour anticiper les futurs enjeux auxquels le secteur automobile devra faire face dans un futur immédiat.
Miser sur les flottes d’entreprises pour accélérer cette nouvelle ère écologique
Si l’essentiel de ce plan de soutien concerne directement les entreprises du secteur automobile, des aides sont également mises en place pour inciter les entreprises tous secteurs confondus à s’engager en faveur des véhicules propres par l’intermédiaire de leur flotte de véhicules d’entreprise.
Ainsi, pour l’achat ou la location d’un véhicule électrique particulier ou d’un véhicule utilitaire léger d’une valeur inférieur à 45000€, les entreprises se voient accorder un bonus de 5000€. Une réduction supplémentaire de 2000€ qui s’ajoute donc aux 3000€ de la prime déjà existante pour chaque véhicule propre nouvellement acquis. Si l’intérêt des gestionnaires de flottes automobiles d’entreprises pour les véhicules électriques n’est pas nouveau, il s’annonce encore grandissant, renforcé par ce soutien financier accordé par l’Etat. Cette mesure concerne les entreprises de toute taille mais aussi les indépendants et autres professions libérales, quel que soit leur domaine d’activité. Découvrez nos offres pour entretenir votre flotte de véhicules, quelle que soit sa taille.
Anticiper un durcissement de la législation en faveur de la préservation de l’environnement
Profiter de cette aide liée à la crise de la Covid-19 accordée par l’État pour renouveler sa flotte d’entreprise permet de s’engager dès maintenant sur la voie d’une mobilité plus propre. Si nous en sommes aujourd’hui au stade de l’incitation, la loi d’orientation des mobilités a pour but, à terme, de proscrire la vente de véhicules thermiques. En effet, l’objectif est de réduire de 37,5% les émissions de CO² d’ici 2030 et d’interdire la vente de voitures ayant recours aux énergies fossiles carbonées d’ici 2040. Un renouvellement progressif de leur flotte est déjà imposé dès aujourd’hui aux entreprises gérant plus de 100 véhicules légers. Cela concerne donc pas moins de 65% des entreprises de plus de 1000 salariés et près de 21% des entreprises de 100 à 999 salariés. Au 1er janvier 2022, 10% de leur parc automobile de véhicules légers devra être constitué de véhicules à faibles émissions de gaz à effet de serre, 20% en 2024, 35% en 2027 et 50% dès 2030. Ce calendrier progressif s’appliquera dès 2023 aux véhicules utilitaires légers également.
Une amélioration des infrastructures pour favoriser l’émergence de flottes de véhicules propres
Au-delà du coût que représente l’achat de véhicules propres, de nombreuses entreprises peuvent être réfractaires à doter leurs flottes de ce type de voitures électriques et autonomes en raison du manque de praticité parfois avancé. Pour répondre aux inquiétudes liées à la faible autonomie des véhicules notamment, l’Etat met en place différentes solutions en faveur des véhicules électriques. Alors que l’échéance était 2022, le nombre de bornes de recharge électrique passera à 100.000 sur le territoire français dès 2021. Une mesure corrélée avec la mise en place de différents avantages à destination des utilisateurs de véhicules électriques. Ainsi, des places de stationnement gratuites et de voies de circulation réservées devraient voir le jour pour faciliter l’usage au quotidien des conducteurs de véhicules propres.
Favoriser tous les modes de transports propres
Toujours dans cette logique d’incitation à se déplacer de manière plus propre tout en désengorgeant le trafic routier, notamment dans les grandes villes, le forfait mobilités durables est entré en vigueur le 10 mai 2020. Ainsi, suite au premier confinement, les salariés du secteur privé peuvent bénéficier d’une aide facultative de leur employeur pouvant s’élever jusqu’à 500€ pour réaliser leur trajet entre leur domicile et leur lieu de travail de manière plus propre. Cela concerne l’achat ou le leasing de vélos électriques ou mécaniques, d’une voiture si elle est utilisée pour faire du covoiturage ou encore de l’usage de scooters et trottinettes en location ou en libre-service. Cette participation de la part des entreprises est exonérée d’impôt sur le revenu et de cotisations sociales dans la limite de 500€ par an et par salarié.
Une évolution des comportements des employés favorable aux véhicules d’entreprises
Suite à la crise sanitaire liée à l’épidémie de Covid-19, la mobilité est devenue un nouvel enjeu en entreprise, notamment afin de limiter au mieux la propagation du virus. Conséquence directe de la crainte de la contamination, de nombreux employés amenés à retourner travailler dans les locaux de leur entreprise préfèrent fuir les transports en commun pour leurs trajets quotidiens.
Les voitures de fonction et de service sont donc plus que jamais perçues comme un véritable avantage en nature par les employés lorsqu’ils rejoignent une entreprise. Un phénomène qui incite les entreprises à investir dans des véhicules de fonction pour être concurrentielles, notamment lorsqu’elles souhaitent recruter des collaborateurs aux profils convoités.
Un autre phénomène sociétal incite également les entreprises à agrandir leur flotte. Un temps plébiscitée car considérée comme une solution de mobilité plus respectueuse de l’environnement, le covoiturage semble connaître un ralentissement en raison de la crainte de la propagation du virus. Cette envie des salariés d’avoir une voiture de fonction individuelle amène donc les entreprises à investir davantage dans leurs flottes de véhicules.