Choix de l’huile moteur : le guide complet

Le moteur de votre véhicule a besoin d’huile pour assurer son bon fonctionnement. Cette huile garantit sa lubrification et donc la bonne santé de ses pièces mécaniques. Le choix de l’huile moteur incarne ainsi une décision stratégique pour préserver les performances du moteur. Mais encore faut-il savoir comment s’y prendre. Entre indices de viscosité et normes internationales, voici les définitions et critères à connaître pour vous assurer de ne pas commettre d’erreur au moment de vidanger votre véhicule.

À quoi sert l’huile moteur ?

Le rôle premier de l’huile moteur consiste à lubrifier les différentes pièces du moteur de façon à restreindre les frottements. L’huile moteur a donc pour fonction principale d’éviter une surchauffe. Elle sert aussi à protéger les différentes pièces mécaniques, et donc à empêcher les casses.

C’est notamment ce qui explique que l’huile moteur soit utilisée par les garagistes pour révéler la santé de votre véhicule. Lors du diagnostic automobile, l’analyse de l’huile de lubrification permet d’identifier les particules métalliques émises par les pièces, ainsi que les différents polluants qu’elles côtoient.

La vidange est donc une opération essentielle. Beaucoup de conducteurs et de conductrices délèguent d’ailleurs le choix de l’huile moteur à leur garagiste. Si vous vous y connaissez assez en mécanique automobile pour changer l’huile vous-même, rappelez-vous que la vidange de l’huile moteur s’effectue en fonction du kilométrage indiqué par la marque constructeur de votre automobile.

Décrypter l’étiquette des huiles moteurs

Au moment du choix de l’huile moteur de votre véhicule, intéressez-vous en priorité aux huiles adaptées à votre engin. Celles-ci diffèrent selon que votre voiture fonctionne à l’essence, au diesel, à l’injection ou au turbocompresseur. Toutes les données nécessaires sur ce thème se trouvent dans le manuel de votre véhicule.

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S’adapter aux normes internationales d’huiles moteurs

Les bidons d’huile renseignent soit les spécifications ACEA (celles de l’European Automobile Manufacturers’ Association), soit celles de l’API (American Petroleum Institute).

Dans le cas des ACEA, la lettre A désigne une huile pour un moteur essence, la B pour un diesel. Le niveau de performance de l’huile de lubrification varie dans ce cas de 1 pour une qualité standard à 5 pour une très haute qualité d’huile. Du côté des API, la lettre S désigne les moteurs essence, le C s’adresse aux diesels. Les niveaux de performance varient cette fois de A pour une qualité assez basse, jusqu’à J pour une bonne qualité d’huile pour moteur essence, et F pour un diesel.

Comprendre les grades et indices de viscosité

Vous allez ensuite devoir vous fier aux préconisations du constructeur en termes de grade. Les grades définissent le degré de viscosité de l’huile moteur à chaud et à froid :

On référence l’huile monograde d’un nombre, suivi parfois d’un W ;
Pour les huiles multigrades, on affiche deux séries de nombres, séparées par un W.

La lettre W désigne en fait le mot anglais “winter”, ou “hiver”. Dans le cas des huiles multigrades, l’indice de viscosité affiche un premier chiffre avant le W : c’est la viscosité en hiver, ou à froid. Le deuxième chiffre, situé derrière le W, désigne la viscosité en été, ou dans un environnement caractérisé par des températures élevées.

Notez que les huiles de moteur qui présentent la même viscosité peuvent se mélanger, même si elles sont de marque différentes. Côté prix, plus les chiffres affichés sont proches de zéro, plus l’huile de moteur que vous achetez vous coûte cher.

Différents critères de choix de l’huile moteur

Outre la norme, le choix de l’huile moteur doit être dicté par différents critères, dont la catégorie d’huile et sa référence de viscosité.

1 / La catégorie d’huile moteur : minérale ou synthétique

On identifie traditionnellement deux catégories d’huiles moteurs :

L’huile minérale se constitue de pétrole brut ;
L’huile synthétique ou semi-synthétique se compose quant à elle d’un mélange de composants de synthèse. Riche en additifs complémentaires, elle est aussi plus raffinée. Plus une huile de moteur est riche en additifs, plus elle se vend chère.

L’huile minérale est moins chère que les huiles synthétiques, mais réclame des vidanges plus fréquentes. Elle provoque, en outre, une consommation de carburant plus conséquente. Bien qu’elle maximise la durée de vie de votre engin, elle supporte aussi moins bien les températures extrêmes.

L’huile synthétique affiche une composition plus saine, qui limite la formation de dépôts. Elle a aussi le grand avantage de mieux protéger les moteurs du temps qui passe, et d’améliorer la puissance des engins. Elle fonctionne d’ailleurs très bien quel que soit le climat. Elle affiche par ailleurs des délais de vidanges plus longs que l’huile de moteur minérale.

Attention, cependant, les huiles de moteur de synthèse impliquent souvent des prix plus élevés que les huiles minérales. Elles s’écoulent aussi rapidement, et conviennent donc peu aux besoins normaux d’usure des moteurs en cours de rodage.

Les huiles minérales, de leur côté, sont en général recommandées sur les anciens véhicules. Suivez les instructions de votre constructeur pour vous assurer de faire le bon choix.

2 / Les indices de viscosité

Le choix d’une huile de moteur dépend aussi de l’indice de viscosité que réclame la catégorie de moteur. Mais aussi du type de conduite et de la fréquence d’utilisation du véhicule par son conducteur.

Les huiles moteurs 100% synthétiques de viscosité 5w30 et 5w40 se destinent :

aux moteurs récents ;
aux conduites sportives ;
à tout conducteur obligé de s’arrêter et de redémarrer fréquemment ;
à tous les véhicules destinés à de fréquents et longs trajets.

Sachez, en outre, que les véhicules à filtre à particules ne tolèrent que l’huile 5w30.

Les huiles semi-synthétiques 10w40 visent quant à elles les conducteurs à la conduite normale, qui exercent une fréquence d’utilisation de leur véhicule standard. En ce qui concerne, par ailleurs, les huiles minérales 15w40, on les réserve en général aux voitures anciennes (12 ans révolus), ou aux diesels très kilométrés.